Dans un contexte de « redécouverte » de l’Antiquité, l’Europe est dominée par des échanges culturels entre les deux principaux foyers de la Renaissance : la Flandre et l’Italie.
Josquin des Prés est né probablement à Beaurevoir (en terre bourguignonne à l’époque) vers 1450. Compositeur de l’école franco-flamande, surnommé « prince de la musique » par ses contemporains, il est un musicien itinérant ayant mis ses talents au service de multiples princes européens. Maître du contrepoint, il fut le premier grand musicien de la Renaissance et l'un des créateurs de la chanson polyphonique. Le début de sa vie est assez peu connu.
Il est chantre (≈chanteur) à l’église de Saint-Quentin vers 1460 et en charge de la musique de l’église.
En 1473, après avoir chanté à la cathédrale de Milan, il est recruté par Galeazzo Maria Sforza, pour sa chapelle privée.
Il est ensuite recruté comme chanteur pour la chapelle de René d’Anjou à Aix-en-Provence en 1477.
Il retourne à Milan en 1479, au service du cardinal Ascanio Sforza, grâce auquel il intègre la chapelle pontificale. Ascanio est banni de Milan et Josquin des Prés le suit à Ferrare.
Il ne cesse de voyager (Rome, Paris etc.), il travaille pour les papes Innocent VIII et Alexandre VI, puis pour Ludovic le More à Milan.
En 1499, Louis XII prend le duché de Milan et ramène Josquin des Prés avec lui à Paris (c’est à cette occasion qu’il compose sa pièce Vive le roy).
Il repart pour Este en 1503 où il devient musicien de la chapelle d’Ercole.
Peu après, il rentre définitivement en France, finit sa vie à la chapelle musicale de l’église Notre-Dame de Condé-sur-l’Escaut. Il meurt en 1521.
Récemment des restaurateurs de la chapelle Sixtine auraient retrouvé un graffiti de son nom sur un des murs, il semblerait qu’il fût réalisé par Josquin des Prés lui-même… Son influence est grande puisque la musique, jusqu’alors aux mains de l’Eglise, limitée à la monodie, connaît une véritable révolution avec le développement de la polyphonie.
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